La région de Hansan dans la province de Chungcheong du Sud héberge le Musée du mosi. Il s’agit d’une usine traditionnelle où les visiteurs peuvent observer tout le processus de production artisanale de la ramie. Depuis sa récolte jusqu’au tissage, en passant par la teinture à base de produits naturels comme le ginseng, cette fibre d’une blancheur éclatante fait le bonheur des tisserandes traditionnelles de hanbok (vêtements coréens).
La ramie encore appelée « ortie de Chine » est une plante textile pouvant produire jusqu’à six récoltes par an. Ses feuilles en forme de coeur la valorisent comme plante ornementale, mais dans la ville de Hansan, en Corée du Sud, elle permet de fabriquer un tissu appelé en coréen mosi. L’art traditionnel de tissage de la ramie à la coréenne, c’est aussi 4 000 étapes faites à la main ; elles permettent d’obtenir des fibres très longues, imputrescibles et brillantes qui lui ont valu le surnom de soie végétale. Tissées, ces fibres naturelles produisent le mosi, ce tissu bien ventilé qui permet de supporter la chaleur de l’été.



Le Musée du mosi de Hansan, c’est aussi près de 1 500 années d’histoire de transformation de la ramie. La fabrique date de la période de Baekje et a été désignée patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO en 2011 pour protéger sa technique de production. Le tissage du mosi est un art exclusivement féminin. Transmis de génération en génération, dans le cadre de l’entreprise familiale, des mères à leur filles ou belles-filles, il permet la confection des vêtements ordinaires et chics.
Pendant le festival de fabrication de la ramie de Hansan, organisé chaque printemps au musée, les visiteurs peuvent expérimenter le tissage de différents types de produits à partir de la ramie. Près de 250 ressources culturelles locales y sont exposées, offrant l’opportunité d’observer et de comprendre le style de vie des Coréens du passé.