Les Etats-Unis redoutent que lors de leur rencontre, Vladimir Poutine et Kim Jong-un ne discutent des ventes des armes nord-coréennes à la Russie.
A ce propos, le Conseil de sécurité nationale (NSC) de la Maison blanche a une nouvelle fois appelé hier Pyongyang à honorer son engagement public de ne pas fournir ses armes, ni les vendre à Moscou.
Le porte-parole du Pentagone a pour sa part confirmé que le numéro un nord-coréen était bel et bien en route vers la Russie et qu’il s’entretiendrait avec Poutine.
Quant au département d’Etat, il a réaffirmé que toute livraison d’armes nord-coréennes en Russie constituait une violation de plusieurs sanctions prises par le Conseil de sécurité des Nations unies à l’encontre du pays reclus. Dans la foulée, la diplomatie américaine a annoncé qu’elle imposerait à celui-ci des nouvelles mesures punitives, si nécessaire. Lors d’un point de presse, hier, son porte-parole a indiqué que les USA scruteraient à la loupe les résultats de l’entrevue Kim-Poutine.
Selon Matthew Miller, le leader russe a traversé son pays pour aller rencontrer son homologue nord-coréen, un paria international, et ce afin de lui « quémander » de l’aide dans une guerre qu’il estimait gagner en un mois.
Par ailleurs, la représentante spéciale adjointe pour la Corée du Nord du département d’Etat a rappelé l’information, selon laquelle Moscou obtiendrait de Pyongyang une quantité considérable et de différents types de munitions, ainsi que les matières premières pour l’industrie de la défense. Jung Pak a fait cette remarque dans sa prise de parole lors d’un colloque organisé par le Centre américain pour les études stratégiques et internationales (CSIS).