La Corée du Nord a annoncé le succès du lancement, samedi dernier, de deux missiles de croisière, qui constituait, selon elle, un exercice pour une attaque nucléaire tactique. Des propos exagérés selon l'armée sud-coréenne.

L'agence centrale de presse nord-coréenne KCNA a ainsi révélé des photos de ces projectiles, tirés depuis les environs de l'estuaire du fleuve Cheongcheon en direction de la mer Jaune, qui sépare la péninsule et le continent chinois.

Selon le média d’Etat, ces deux missiles de croisière à longue portée ont parcouru chacun 1 500 km durant deux heures suivant le tracé du chiffre 8. Il a précisé qu'il s'agissait d'un entraînement virtuel pour une attaque nucléaire tactique dans l’hypothèse où des ogives seraient employées.

La télévision centrale nord-coréenne KCTV a précisé, pour sa part, que la mission d'attaque nucléaire consistant à « faire exploser une ogive à une altitude prédéfinie de 150 mètres au-dessus d’une île cible » a été parfaitement remplie.

Or, l'état-major interarmées sud-coréen (JCS) s'est montré sceptique à l'encontre du succès annoncé par la presse du royaume ermite. Selon lui, l'un des deux missiles a disparu en vol.

D'après Yang Wook, chercheur à l'Institut d'études politiques d'Asan, Pyongyang utilise des têtes nucléaires tactiques d'une puissance explosive de 5 kilotonnes, baptisées « Hwasan-31 », ajoutant que ces dernières sont plus précises si elles sont montées sur un missile de croisière plutôt que sur un engin balistique.

Selon les observateurs, le pays communiste effectuerait des tirs supplémentaires pour améliorer la précision de ces missiles de croisière, étant donné qu’ils ne bénéficient pas encore d'informations géographiques exactes ou de système de reconnaissance des coordonnées de géo-positionnement par satellite (GPS).