Le gouvernement sud-coréen a envoyé à la Corée du Nord une lettre qui lui demande d'arrêter l'usage non autorisé des équipements du complexe industriel intercoréen de Gaeseong, situé juste au nord de la frontière entre les deux pays. Séoul y a fustigé l’atteinte au droit de propriété par Pyongyang, qui utilise les autocars sud-coréens. Mais le Nord reste jusqu’ici muet.
Le ministère sud-coréen de la Réunification a d'ailleurs tenté ce matin de communiquer avec le pays communiste via le bureau de liaison intercoréen, en vain. L'interlocuteur a raccroché immédiatement.
La lettre envoyée explique que la mise en marche sans permission des usines des entreprises situées à Gaeseong constituait une violation à la fois du droit de propriété, de l'accord intercoréen garantissant les investissements et de la loi relative au complexe en question.
Séoul a annoncé envisager, en cas d'absence de réponse, de prendre des mesures appropriées, dont les contenus seront révélés au moment opportun.
A en croire un fonctionnaire du ministère, la Corée du Sud a détecté depuis longtemps les déplacements de personnes et de produits. Les bus en question sont même apparus dans les médias nord-coréens.
Cet ensemble d’installations dispose de 300 autocars initialement dédiés au transport des employés du site industriel. Ces véhicules sont la propriété de la Fondation sud-coréenne pour le complexe de Gaeseong.