« Il sera difficile de revoir les jours de printemps d’il y a trois ans ». C’est la remarque lancée par la puissante soeur du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, dans un discours publié aujourd’hui par le journal Rodong Sinmun, porte-voix du Parti des travailleurs. Un discours visant à fustiger les exercices militaires conjoints entre Séoul et Washington.

Selon Kim Yo-jong, la Corée du Sud a lancé à marche forcée les entraînements de guerre qui ciblent son pays, alors qu’elle aurait pu opter pour un « mars dans la paix ». En ce qui concerne la réduction de l’ampleur de ces exercices, elle a indiqué que le régime nord-coréen s’opposait à cette opération dans son ensemble, quelle que soit son envergure ou sa forme.

La première vice-directrice du parti au pouvoir a averti que si Séoul continuait à adopter une attitude provocatrice, Pyongyang n’aurait pas d’autres choix que de rompre l’accord militaire intercoréen. Et de préciser que le Comité pour la réunification pacifique de la patrie, un organisme chargé des affaires intercoréennes et le Service du tourisme international aux monts Geumgang sont également menacés, d’autant que le régime n’a pas l’intention de coopérer avec le Sud, qui le considère comme un ennemi.

Kim a également averti l’administration Biden que « si elle espérait dormir sur ses deux oreilles pendant les quatre prochaines années, elle devrait éviter de créer des ennuis qui troubleraient son sommeil ».