Le président de la République a signé hier les deux accords intercoréens aussitôt après qu’ils ont été entérinés en conseil des ministres. Il s’agit de la déclaration de Pyongyang du 19 septembre dernier et du pacte militaire passé en même temps.
Les procédures nécessaires pour leur ratification sont maintenant terminées. Les deux textes vont alors bientôt être publiés au journal officiel.
Le porte-parole de la Maison bleue s’est expliqué sur la raison pour laquelle l'exécutif ne les a pas soumis à la ratification parlementaire. D’après Kim Eui-kyeom, la déclaration de Pyongyang ne doit pas forcément en faire l'objet, selon la loi sur le développement des relations intercoréennes. Car cette loi l’exige seulement lorsqu'un financement public ou l’élaboration de lois sont nécessaires. Ce qui n’est pas le cas pour la déclaration en question.
Ce document prévoit notamment la fin des hostilités entre le Nord et le Sud et la visite à Séoul de Kim Jong-un. Quant au pacte militaire, il porte sur la suspension de différents exercices militaires, entre autres.
La réaction de la classe politique ne s’est pas fait attendre. Le Minjoo, le parti de Moon Jae-in, et deux autres formations progressistes ont salué cette « ratification présidentielle ». Mais le Parti Liberté Corée, la première force de l’opposition, conservatrice, a dénoncé un mépris envers l’institution parlementaire.