Dénouement heureux des négociations marathon dans le village de la trêve de Panmunjom. Les deux Corées ont arraché un accord in extremis dans la nuit de lundi à mardi. Une conciliation en six points afin de désamorcer les tensions provoquées par les explosions le 4 août de mines antipersonnel dans la DMZ, imputées à Pyongyang par Séoul.
Selon le texte signé, le Nord a exprimé ses regrets pour « la blessure de deux soldats sud-coréens dans l’incident ». Il s’est également engagé à lever son « quasi-état de guerre » qu’il avait proclamé au lendemain des échanges de tirs d’artillerie avec le Sud le 20 août.
De son côté, le Sud a décidé d’arrêter la diffusion de messages de propagande via des haut-parleurs vers le Nord à partir de ce mardi midi, et ce à moins qu’une situation anormale ne se produise. Si tel est le cas, Séoul pourrait remettre en service les haut-parleurs. Cette condition signifie que le régime communiste a promis d’éviter toute nouvelle provocation semblable, selon le conseiller à la sécurité nationale de la Maison bleue Kim Kwan-jin. Ce dernier a dirigé les négociations qui ont duré 43 heures sur trois jours.
Autre point important de l’accord. Les deux frères et ennemis ont convenu d’organiser une nouvelle réunion de familles séparées par la guerre de part et d’autre du 38e parallèle à l’occasion de Chuseok. Cette fête traditionnelle des récoltes tombe cette année le 27 septembre. Un contact de travail de leur Croix-Rouge respective aura lieu à cet effet début septembre.
Les deux pays se sont aussi mis d’accord pour tenir une conférence entre leurs autorités dans les meilleurs délais à Séoul ou à Pyongyang. Objet : dialoguer et négocier dans différents domaines. Ils ont décidé en même temps de relancer les échanges non-gouvernementaux dans divers secteurs.
Le conseiller présidentiel a annoncé le texte à 2h du matin à la Cheongwadae, une heure et cinq minutes après la fin des pourparlers.