L’affaire de la « liste Sung Wan-jong » prend de l’ampleur, après la révélation d’enregistrements de ses conversations avec un journal, réalisés à la demande de cet ex-patron du groupe Keangnam Enterprises. Pour rappel, ce dernier s’est suicidé jeudi dernier, alors qu’il était sous le coup d’une enquête du Parquet. Une note a été découverte dans une poche de vêtement qu’il portait ce jour-là. Elle comprend la liste en question des noms de plusieurs hommes politiques et proches de Park Geun-hye ainsi que le montant de l’argent qu’il leur aurait versé, accompagné des dates de sa remise.

Dans ces discussions enregistrées, le défunt a annoncé avoir remis au Premier ministre Lee Wan-koo 30 millions de wons en espèce. Cette révélation a fait l’effet d’une bombe. L’opposition n’a pas tardé à réclamer son départ. Elle menace même d’entamer une procédure nécessaire pour le destituer, si sa demande n’est pas acceptée.

Au sein même du Saenuri, le parti gouvernemental, certains députés se rangent à son côté pour l’appeler à quitter son poste. Ils sont majoritairement proches de Lee Myung-bak, le prédécesseur de Park Geun-hye. L’un d’entre eux, Lee Jae-oh est allé jusqu’à demander à tous les huit hommes qui figurent sur la liste de démissionner, parmi lesquels le secrétaire général de la chef de l’Etat. Le député Kim Yong-tae a, quant à lui, appelé à suspendre ce dernier de ses fonctions.

Le chef du Saenuri a pour sa part affirmé que le départ du Premier ministre doit être décidé avec prudence. Et l’UDNP, la première force d’opposition, intensifie sa pression.