Le conseil des ministres vient d'adopter une révision de loi qui consiste à autoriser les consultations médicales à distance entre les médecins et les patients.
                                                  
Cette disposition a été légiférée en octobre dernier et a suscité une vive opposition de la KMA, l’association des médecins de Corée. Cette dernière en est venue à faire des grèves collectives pour protester. Dans ce contexte, le projet de loi n’a pu faire l'objet d’une délibération que le 17 mars dernier après l’obtention d’un consensus entre le milieu médical et le gouvernement.
 
La révision stipule l'introduction de la télémédecine autorisée jusqu'à lors seulement entre les médecins et le personnel du secteur. Pourtant, les patients chroniques atteints par exemple d’hypertension et ceux qui vivent dans les régions reclues ainsi que les personnes âgés qui ont du mal à se déplacer et les handicapés ne seront pas concernés par cette nouvelle mesure.
 
Le ministère de la Santé et des Affaires sociales et la KMA mettront en place à titre d'essai cette nouvelle pratique à distance à partir d'avril pendant six mois. Ils en refléteront ensuite le résultat dans l'établissement d'un projet de loi sur les soins médicaux. 
 
Pourtant, il n'est pas certain que cela puisse passer sans difficultés au Parlement, puisque des groupes civiques s'y opposent encore. Pour eux, l'autorisation de la télémédecine représente un plan gouvernemental de privatisation du monde médical.