La Corée du Sud et le Japon ont eu aujourd’hui à Séoul une première rencontre de haut niveau depuis la visite en décembre dernier du Premier ministre nippon au sanctuaire controversé de Yasukuni. La rencontre a eu lieu entre leurs vice-ministres des Affaires étrangères, le sud-Coréen Cho Tae-yong et le Japonais Akitaka Saiki, à la demande de Tokyo.

A l’heure où nous vous parlions, leur entretien n’était pas terminé. On ne connaît pas exactement la teneur concrète de leur conversation. Les deux hommes auraient échangé leurs points de vue en premier lieu sur l’état actuel des relations entre les deux pays ; des relations refroidies par la différence de leur perception de l’histoire passée. Il s’agirait plus particulièrement de l’intention de Tokyo de réétudier la déclaration de Kono de 1993, dans laquelle le Japon avait reconnu l'implication des autorités militaires notamment dans le dossier des femmes de réconfort.

Avant le début des discussions, Cho Tae-yong a commenté l’information publiée par des journaux sur la possible organisation d’un sommet entre les dirigeants sud-coréen, japonais et américain. Il a en effet affirmé que Séoul pourrait l’accepter, une fois qu’il sera certain de son succès et si Tokyo y participe en adoptant une vision correcte de l’histoire.