Aux Etats-Unis, le secrétaire d’Etat John Kerry est revenu sur les violations des droits de l’Homme en Corée du Nord. Dans une interview accordée hier à la chaîne de télévision MSNBC, il a vivement dénoncé ces violations. Il a en effet affirmé que « la Corée du Nord est l'un des lieux les plus fermés et les plus cruels de la planète. Le Mal s'y développe là-bas de telle manière que cela doit tous nous inquiéter profondément ».
Il a dit cela dix jours après que la commission d’enquête des Nations unies sur les violations des droits de l’Homme dans le pays communiste a publié un rapport faisant état des résultats de ses travaux pendant un an. Elle a conclu que « des violations systématiques et étendues des droits de l'Homme ont été et sont commises » par l’Etat communiste et « dans de nombreux cas, ces violations constituent des crimes contre l'humanité. »
Hier, le chef de la diplomatie américaine a fustigé la Corée du Nord comme un endroit diabolique, en révélant que les exécutions sont effectuées là-bas par des obusiers de 122 mm. Il a ensuite affirmé que le monde doit y prêter une grande attention.
Kerry a par ailleurs annoncé que lors de sa récente visite à Pékin, il avait discuté avec ses interlocuteurs locaux du programme nucléaire de Pyongyang et que les Etats-Unis continueront de faire pression sur le régime de Kim Jong-un.
A ce propos, le quotidien américain The New York Times a insisté sur la nécessité de poursuivre devant la Cour pénale internationale Kim Jong-un et plusieurs autres dirigeants du pays communiste.
Dans un éditorial qui a pour titre « La cruauté de la Corée du Nord », le journal a indiqué que l'Onu devra ratifier absolument le rapport de sa commission d’enquête. Celle-ci le soumettra officiellement le mois prochain.