Donald Gregg est en Corée du Nord depuis hier, selon l’Associated Press Television News. Washington et Séoul ont annoncé qu’aucune mission ne lui avait été confiée.
L’ancien ambassadeur américain en Corée du Sud est accompagné de quatre représentants du Pacific Century Institute qu’il dirige. Il est à Pyongyang pour la première fois depuis huit ans. Arrivé dans la capitale nord-coréenne, il s’est dit très heureux d’y revenir, tout en exprimant son souhait d’engager le dialogue avec les nord-Coréens. Agé de 87 ans, il est l’un des spécialistes de la Corée du Sud : entre 1989 et 1993, il a été ambassadeur américain à Séoul.
Parmi les représentants de l’ONG, figure Lynn Turk, l’ancien responsable du pays communiste au sein du département d’Etat américain. Ce dernier explique que leur visite organisée sur l’invitation du ministère nord-coréen des Affaires étrangères a pour objectif de « construire un pont » entre Washington et Pyongyang.
Mais ni Gregg ni Turk n’ont confirmé les possibilités de négocier la libération de Kenneth Bae, retenu en Corée du Nord depuis plus de 15 mois.
Selon un haut responsable du gouvernement sud-coréen, Donald Gregg n’a pas eu beaucoup de contacts avec l’administration américaine depuis sa retraite. Il ne pense donc pas qu’il se soit vu confier une mission quelconque par Washington.
C’est ce qui a été confirmé par le département d’Etat américain qui se contente de donner une réponse laconique aux questions envoyées par l'agence de presse Yonhap. Selon lui, cette visite a eu lieu à titre personnel et la délégation de l’ONG ne représente pas l’administration américaine. Il a également ajouté que pour des questions supplémentaires, il vaudrait mieux contacter directement cette délégation.
Par ailleurs, la KCNA, l’agence de presse nord-coréenne, a également annoncé la nouvelle de manière succincte.