La Corée du Sud a fortement dénoncé aujourd'hui la décision du Japon d'inscrire sa revendication de Dokdo dans les nouveaux manuels scolaires des collèges et lycées.

En début de journée, le ministère japonais de l'Education a annoncé la révision des livres de classe en mettant en avant que ces îlots contrôlés par la Corée du Sud faisaient partie du territoire japonais. Il a aussi justifié cette décision en disant qu'il est naturel pour une nation d'enseigner à ses élèves ce qui concerne leur propre territoire.

A Séoul, le ministère des Affaires étrangères a immédiatement condamné ce mouvement tout en demandant au ministère japonais de retirer les manuels scolaires en question.

Dans un communiqué, le ministère sud-coréen a déploré que la dernière révision des manuels japonais reflète ainsi la revendication sans fondement de l'administration nationaliste Shinzo Abe de la souveraineté japonaise sur Dokdo.

Selon Séoul, ces îlots situés en mer de l'Est appartiennent à la Corée du Sud tant historiquement, géographiquement que selon la loi internationale. Il a ainsi appelé Tokyo à arrêter sa tentative d'enseigner cette revendication illégitime aux jeunes générations.

En outre, le gouvernement sud-coréen a souligné qu'il prendrait des actions appropriées si son homologue japonais faisait la sourde oreille.

Dans la foulée, en guise de protestation, le vice-ministre des Affaires étrangères Kim Kyu-hyun a convoqué l'ambassadeur japonais à Séoul, Koro Bessho et a manifesté sa désapprobation de l'initiative japonaise.

En règle générale, le Japon procède à la révision des manuels scolaires tous les dix ans. A deux ans de la nouvelle édition, l'administration nippone est passée à l'acte en avance.

La récente décision de Tokyo risque de jeter de l'huile sur le feu : les relations entre Séoul et Tokyo déjà très tendues depuis la visite, fin décembre de Abe au sanctuaire controversé Yasukuni, risquent donc de se dégrader à nouveau.