Au Japon, le nouveau président de la NHK Katsuto Momii a suscité un tollé par ses propos sur les femmes de réconfort forcées par l’armée japonaise de se prostituer pendant la seconde guerre mondiale.

Samedi, lors de sa première conférence de presse depuis son arrivée à la tête du groupe public de radiotélévision, il a en effet affirmé que le système d’esclavage sexuel était « fréquent dans tous les pays en guerre » non seulement en Corée, mais aussi en Allemagne et en France. Du coup, il a critiqué la Corée du Sud, qui demande des réparations.

Selon lui, la question des femmes de réconfort a été rendue compliquée, car la Corée du Sud insiste sur le fait que « le Japon est le seul à avoir recruté de force des femmes ». Et celle de leurs dédommagements aurait été réglée par le traité nippo-sud-coréen de 1965 et il est donc anormal de la ressortir.

Après ces propos, les réactions ont été immédiates même dans l’archipel. Selon le journal Asahi Shimbun, un membre du gouvernement les a qualifiés de « parole malheureuse » que le plus haut responsable d’un groupe audiovisuel ne doit jamais laisser échapper. Il lui a alors demandé de quitter immédiatement son poste.

Un autre journal, le Mainichi Shimbun a affirmé que ses dires préoccupent aussi les membres du conseil d’administration de la NHK. Ils craignent que cela ne dégénère en dispute diplomatique avec Séoul. Le personnel de la radiotélévision commence lui aussi à douter des capacités de Katsuto Momii.

Face à une telle situation, Momii est revenu aujourd’hui sur ses propos controversés. Selon l’agence nippone Kyodo, il les a qualifiés d’inappropriés, même s’il s’exprimait à titre personnel.

Il y a une rumeur selon laquelle sa nomination aurait fortement été soutenue par le Premier ministre Shinzo Abe.