Une jeune députée de l’opposition a déclaré hier rejeter les résultats de la présidentielle d’il y a un an dont est sortie vainqueur Park Geun-hye. Dans la foulée, elle a demandé la démission de cette dernière. Cela fait des vagues au sein de la classe politique. Cette députée s’appelle Jang Ha-na et elle appartient au Parti démocrate, la première force de l’opposition.
Dans une déclaration personnelle publiée hier, elle a dénoncé des « irrégularités générales » dans le scrutin, en évoquant la campagne de messages postés sur Internet par des agents du NIS, les services de renseignements, avant l’élection, pour discréditer le principal rival de Park. Du coup, elle a demandé la réorganisation de la présidentielle.
La réaction du Saenuri, la majorité présidentielle conservatrice, ne s’est pas fait attendre. Il a parlé d’un outrage à la chef de l’Etat comme aux électeurs. Le Premier ministre a lui aussi exprimé ses regrets.
Le Parti démocrate, de centre-gauche, a pris ses distances avec la déclaration de sa députée. Pour lui, il ne s’agit que d’un acte personnel. Sa direction se montre embarrassée. Elle craint que cet imprévu ne pèse sur les discussions de la commission ad hoc du Parlement sur les réformes du NIS et sur la nomination d’un procureur indépendant qu’il demande pour mener une nouvelle enquête sur les soupçons d’implication justement du NIS dans la dernière campagne présidentielle.
La députée Jang Ha-na ne semble cependant pas avoir l’intention de revenir sur ses propos. Dans un communiqué de presse aujourd’hui, elle s’est dite désolée d’avoir publié une déclaration différente de celle de son parti. Mais elle a reconfirmé que sa déclaration est toujours valable et annoncé qu’elle quitte son poste de vice-présidente du groupe parlementaire de sa formation.