Le gouvernement a saisi hier la Cour constitutionnelle sur la dissolution du PPU, le parti progressiste unifié, un tout petit parti de gauche, qui est pourtant la troisième formation du pays. Il l’accuse notamment d’être favorable au modèle socialiste nord-coréen.

Aujourd’hui, la classe politique continue de commenter cette mesure. Le parti conservateur Saenuri, la majorité présidentielle, a redit qu’il est bien normal de dissoudre un parti politique qui viole l’ordre essentiel de la démocratie.

Son patron Hwang Woo-yeo a affirmé qu’il faut bien défendre le pays dans le cadre de l’ordre démocratique et libre en demandant à la Cour constitutionnelle de se prononcer. Même tonalité dans le commentaire de Choi Kyong-hwan, le président du groupe parlementaire du parti.

Quant au Parti démocrate, la première force d’opposition, qui avait établi une coalition électorale avec le PPU, il considère que la prudence est de mise pour dissoudre une formation politique, d’autant plus que c’est la première fois que le gouvernement saisit la Cour pour cela et que c’est aussi rarissime dans les autres pays.

Le chef du parti Kim Han-gil a souligné que la décision a été prise pendant le déplacement à l’étranger de la chef de l’Etat, comme si elle avait été prise avant son départ. Il a souligné en même temps que le PPU devrait clarifier devant le peuple ses objectifs et ses activités.