On revient sur la polémique au sujet des archives sur le deuxième sommet intercoréen de 2007 entre le président sud-coréen d’alors Roh Moo-hyun et le nord-Coréen Kim Jong-il, tous deux aujourd’hui décédés.
Hier, le Parlement a décidé par un vote de consulter ces documents conservés aux Archives nationales et classés secrets. Objectif : vérifier la véracité des documents de même nature récemment rendus publics par le NIS, les services de renseignements, plus particulièrement sur les échanges entre les deux dirigeants sur la NLL, la frontière maritime intercoréenne dessinée en mer Jaune. La majorité et l’opposition continuent à se déchirer sur leur interprétation.
En tout cas, conformément à la décision d’hier, l’Assemblée nationale s’est mise à travailler là-dessus dès aujourd’hui. Son président Kang Chang-hee a envoyé au ministère de l’Administration publique, chargé du dossier, un document officiel pour lui demander de présenter au Parlement les archives en question. Le ministère a 10 jours pour les lui soumettre.
Les députés doivent également décider de la date et de la limite de la consultation des documents. Chaque camp se penche aussi sur les mesures à prendre après ces consultations. La loi actuelle ne leur permet que de les lire. Ils ne pourront donc pas rendre publiques ce qu’ils liront.
Le Saenuri, le parti présidentiel qualifie de « mesure inévitable » la décision de consulter les archives afin de mettre un terme à la polémique. Pour sa part, le Parti démocrate, qui était au pouvoir au moment des faits, demande de faire la lumière sur les circonstances dans lesquelles les services secrets ont remis au Saenuri l’extrait des échanges entre Roh Moo-hyun et Kim Jong-il pendant la campagne électorale pour la dernière présidentielle.