Les querelles internes qui minaient la campagne présidentielle du Saenuri, le parti au pouvoir, conservateur, semblent commencer à s’apaiser. Des querelles amorcées notamment par les mécontentements de deux poids lourds de l’équipe de campagne de la candidate Park Geun-hye, ainsi que par la demande de départ des proches de Park qui constituent la direction actuelle de la formation.
Les deux poids lourds, il s’agit de Kim Jong-in qui dirige la commission du bonheur de la population et Ahn Dae-hee, le directeur de celle des réformes politiques, ont tous deux repris leur travail, après avoir menacé de le boycotter. Apparemment, Park a su faire le ménage pour les convaincre.
Kim Jong-in refusait de travailler depuis cinq jours, réclamant le départ du président du groupe parlementaire du Saenuri, Lee Hahn-koo. Il accusait ce dernier d’être défavorable à la démocratisation économique, qui est le maître-mot de la campagne. Pour persuader Kim, la candidate lui aurait proposé un compromis, selon lequel elle ne confiera à Lee aucun poste lié à la campagne.
Quant à Ahn Dae-hee, il s’opposait violemment à l’idée de Park de nommer Han Gwang-ok à la tête de la commission de la réconciliation nationale. Han qui avait été secrétaire général de l’ancien président de la République Kim Dae-jung, de centre-gauche. Cela dit, il a fait marche arrière, en affirmant aujourd’hui qu’il est d’accord avec Park qui a dit que les réformes et la réconciliation sont toutes deux importantes. Pour calmer ses esprits, le Saenuri cherche maintenant à demander à la candidate, non pas Han, de diriger elle-même la commission de la réconciliation nationale.