Alors que la polémique sur sa perception de l’histoire du pays ne désenfle pas, Park Geun-hye a finalement fléchi. La candidate à la présidentielle du Saenuri, le parti conservateur au pouvoir, a présenté ses excuses aux victimes de la dictature lorsque son propre père Park Chung-hee dirigeait le pays d’une main de fer, ainsi qu’à leurs familles. Elle est revenue plus particulièrement sur le coup d’Etat militaire de 1961 à la suite duquel son père Park Chung-hee avait pris le pouvoir, ainsi que l’indicent dit « Inhyukdang » en 1975. Dans la foulée, elle s’est engagée à se consacrer entièrement à cicatriser leurs blessures.
Dans une conférence de presse qu’elle a donnée ce matin, la fille du dictateur s’est en effet déclarée prête à « liquider » l’histoire passée controversée en tant que candidate du Saenuri à la présidentielle et non pas en qualité de fille d’un père.
Selon elle, le coup d’Etat de 1961 et la constitution Yushin ont porté atteinte à la valeur constitutionnelle et par conséquent retardé le développement politique de la Corée du Sud. Park a alors annoncé qu’elle mettrait en place une commission de réconciliation nationale pour guérir les douleurs de la population et pour développer la démocratie.
Elle a donné cette conférence de presse, après avoir été critiquée pour sa position à l’égard du rôle de son père. Des critiques qui ont entraîné une chute dans les intentions de vote. Auparavant, elle affirmait que c’était l’Histoire qui devrait le juger. Cela avait suscité un tollé notamment des familles des victimes de la dictature de son père.