Le Saenuri, le parti conservateur au pouvoir, va lancer jeudi une enquête interne sur le scandale des investitures truquées. Il cherche ainsi à réduire l’impact de cette affaire de corruption à l’horizon de la présidentielle de décembre.

Cette enquête intervient alors que le Parquet a déjà démarré ses propres investigations sur les allégations selon lesquelles la députée Hyun Young-hee du Saenuri aurait obtenu un siège à la proportionnelle pour les législatives d’avril dernier, après avoir versé 300 millions de wons(environ 215 000 euros) à Hyun Ki-hwan, un membre du comité d’investiture du parti à l’époque.

Cette investigation interne fait également suite à la demande de trois des cinq prétendants de la formation à la candidature pour la présidentielle. Il s’agit de Yim Tae-hee, l’ancien chef du secrétariat présidentiel, Kim Moon-soo, le gouverneur de la province de Gyeonggi et Kim Tae-ho, le gouverneur de la province de Gyeongsang du Sud. Ils ont boycotté la course des primaires, vendredi dernier, après avoir appelé le patron du parti Hwang Woo-yeo à prendre la responsabilité du scandale. Ils sont finalement revenus sur leur décision à la condition que Hwang quitte son poste si les faits de corruption sont avérés et que le Saenuri forme une commission chargée de faire la lumière sur cette affaire.

En vertu de l’accord trouvé dimanche, cette commission se composera de dix membres. Les cinq prétendants recommanderont chacun une personne pour y participer alors que les sièges restants seront complétés par des personnalités neutres, recommandées par la direction du parti.

Kim Moon-soo et Kim Tae-ho ont recommandé un député et un avocat respectivement, alors que d’autres candidats dont Park Geun-hye, la candidate favorite à l’élection et Ahn Sang-soo, l’ex-maire d’Incheon n'ont pas encore finalisé leurs recommandations.