Retour à la normale pour la course des primaires du Saenuri, le parti conservateur au pouvoir, pour désigner son candidat officiel à la présidentielle de décembre. Ces primaires avaient été boycottées vendredi par trois des cinq candidats, après la révélation d’une nouvelle affaire de corruption liée à l’investiture de la candidature aux législatives d’avril dernier.
Elle concerne une députée du parti élue à la proportionnelle. Elle est soupçonnée d’avoir monnayé son investiture, lorsque Park Geun-hye, l’un des cinq prétendants qui est très largement donnée favorite, dirigeait le parti en qualité de chef du comité d’urgence du parti. Les trois prétendants ont immédiatement annoncé le boycott des primaires, demandant le départ de l’actuel patron du parti Hwang Woo-yeo qui se range, selon eux, du côté de Park.
Face à cette situation, les cinq prétendants, Hwang et le président du comité de gestion des primaires du parti se sont réunis hier et ont fini par décider de reprendre les primaires. Les candidats anti-Park sont revenus sur leur boycott, mais sous conditions.
Parmi eux, Kim Moon-soo, Kim Tae-ho et Yim Tae-hee ont en effet demandé à Hwang de quitter son poste de patron du parti pour assumer sa responsabilité, si les soupçons en question sont avérés par les enquêtes du parquet.
Le Saenuri créera lui aussi un comité chargé de faire la lumière sur l’affaire. Ce comité sera composé d’au maximum 10 membres dont cinq seront désignés par chacun des cinq candidats.
Conformément à l’accord trouvé hier, les cinq doivent participer à un nouveau débat qui sera organisé aujourd’hui à Séoul.