Les Etats-Unis prévoient de publier de nouvelles sanctions ciblant les échanges d'armes et de pétrole raffiné entre la Corée du Nord et la Russie, en coopération avec leurs alliés et partenaires. C’est ce qu’a annoncé le porte-parole du département d'Etat américain, lors d’un briefing jeudi.
Matthew Miller a fait savoir que son pays travaillait en collaboration avec l'Australie, l’UE, le Japon, la Nouvelle-Zélande, la Corée du Sud, et le Royaume-Uni pour annoncer de nouvelles sanctions coordonnées ce mois-ci.
Plus tôt, dans la matinée, la Maison Blanche avait révélé que Moscou avait fourni à Pyongyang une quantité de pétrole raffiné dépassant la limite annuelle. En effet, conformément à la résolution du Conseil de sécurité de l'Onu, adoptée en 2017, le royaume ermite ne peut pas importer plus de 500 000 barils de pétrole raffiné chaque année.
Selon le porte-parole de la White House pour la sécurité nationale, la Russie a offert, pendant le seul mois de mars, plus de 165 000 barils à la Corée du Nord. John Kirby a interprété ces transactions comme une contrepartie à la fourniture de missiles balistiques au Kremlin par Pyongyang.
Le 28 mars dernier, la Russie avait exercé son droit de veto sur une résolution prolongeant le mandat du panel d'experts du comité des sanctions contre la Corée du Nord du Conseil de sécurité. En réponse, la Corée du Sud, les Etats-Unis et le Japon ont envisagé la création d'une organisation indépendante pour remplacer ce groupe. Ils ont également cherché des moyens de mettre en œuvre des sanctions communes contre les deux alliés sans passer par une résolution onusienne.