La Russie a exercé fin mars son droit de véto sur la prolongation du mandat du panel d'experts du comité des sanctions contre la Corée du Nord du Conseil de sécurité des Nations unies. L’ambassadeur sud-coréen à l'Onu a vivement réagi, hier, critiquant cette décision.
Hwang Joon-kook s’est exprimé lors d’un débat public à l'Assemblée générale, tenue à New York. Il a souligné que ce véto entraînait la perte d'un canal d'information crucial. Selon lui, la décision de Moscou vise avant tout à entraver le rapport du panel sur ses échanges illicites d'armes avec Pyongyang pour prolonger la guerre en Ukraine. Avant d’ajouter que cela a sapé l'autorité du Conseil de sécurité.
Pour rappel, le 28 mars, le Conseil de sécurité des Nations unies a soumis au vote une résolution visant à prolonger le mandat en question. Cependant, la Russie a exercé son droit de véto. Etant membre permanent du Conseil, la résolution a donc été rejetée. Ainsi, le mandat du panel d'experts, créé en 2009 après le deuxième essai nucléaire du royaume ermite, prendra fin le 30 avril.
De son côté, l'ambassadeur nord-coréen, Kim Song, a remercié Moscou lors de son discours à l'Assemblée générale. Il a affirmé que cette résolution était le fruit de la politique hostile et malveillante des Etats-Unis. Cette dernière, d’après lui, viserait à piétiner la souveraineté, le développement et le droit à la survie de son pays.