Le Parti du pouvoir du peuple (PPP) et le Minjoo sont convenus hier de mener une enquête parlementaire sur des soupçons qui pèsent sur la Commission électorale nationale (NEC).
Celle-ci est épinglée pour avoir embauché les fils ou les filles de certains de ses hauts responsables en leur accordant des faveurs illégales. L’organisme est également suspecté d’avoir dissimulé le fait que la Corée du Nord avait tenté de le pirater, et ce bien que le renseignement sud-coréen (NIS) l’en ait notifié à plusieurs reprises.
Conformément à leur accord, la formation présidentielle et la principale force de l’opposition doivent entamer les procédures nécessaires pour constituer une commission ad hoc chargée de l’enquête, avec à sa tête un député du PPP. Elles doivent présenter une demande écrite en ce sens la semaine prochaine, avant de l’approuver en séance plénière, prévue le 21 juin.
Hier, les deux camps ont également décidé de créer, au sein de l’Assemblée nationale, une commission spéciale ayant pour mission d’examiner à la loupe le plan japonais de rejet en mer des eaux contaminées de la centrale nucléaire sinistrée de Fukushima. C’est un élu du Minjoo qui la dirigera. Les deux mouvements se sont aussi engagés à organiser une audition parlementaire consacrée au projet.
Mais le chemin semble semé d’embûches. Le PPP exige déjà que la NEC se soumette d’abord à l’audit controversé de la Cour des comptes. Il demande aussi à ce que la commission chargée du projet nippon débute ses activités après la publication du dernier rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).