L’Assemblée nationale a voté, aujourd’hui en séance plénière, le dernier d’une série de trois amendements relatifs à l’audiovisuel, proposés par le Minjoo, la majorité présidentielle. La nouvelle révision porte sur la chaîne éducative EBS, alors que les deux précédentes, adoptées le 5 août et hier, concernaient respectivement les deux autres principaux diffuseurs publics, KBS et MBC.
Le texte précise notamment de passer de neuf à treize le nombre de membres du conseil d’administration d’EBS et d’élargir les acteurs pouvant les recommander.
Le député de la formation au pouvoir, Lee Jeong-heon, a défendu l’enjeu de la législation, qui selon lui, permettra de choisir les administrateurs capables de mieux concrétiser la valeur et l’objectif de la chaîne. Ses collègues du Parti du pouvoir du peuple (PPP), eux, y sont farouchement opposés. Certains d’entre eux ont lancé une obstruction parlementaire pour empêcher la tenue du vote. En vain. L’élu Choi Hyung-du, qui s’est exprimé le premier à la tribune du Parlement dans le cadre de cette technique, a mis en garde contre le contrôle de toutes les chaînes publiques par leurs syndicats les plus puissants, largement favorables aux gouvernements progressistes.
Le mouvement de Lee Jae Myung envisage désormais de soumettre au vote plusieurs autres amendements controversés, comme ceux relatifs à la loi sur les syndicats et au droit commercial. Ces révisions, vigoureusement contestées par le PPP, sont toutes jugées défavorables au patronat. Le parti conservateur les définit comme des dispositions qui risquent d’entraver la croissance économique, et revendique les négociations avec le Minjoo, en vue d’en modifier certains points.