A l’occasion de son passage hier dans l’émission d’Arirang TV, « K-Pop : The Next Chapter », le président de la République a livré sa vision de l’avenir culturel du pays. Aux côtés de Maggie Kang, réalisatrice du film d’animation « K-Pop Demon Hunters », il a déclaré que le moment était venu de révéler au monde la véritable force de la culture coréenne.
Lee Jae Myung a rappelé que la politique culturelle moderne avait réellement pris son essor sous la présidence de Kim Dae-jung, mais que les investissements avaient été ensuite limités. Selon lui, il est désormais temps d’entrer dans une deuxième étape.
Le chef de l’Etat a ensuite souligné que, derrière l’éclat apparent de la K-pop, le secteur reposait sur des bases fragiles. Il a évoqué l’absence d’infrastructures solides, notamment de grandes salles de concert, ainsi que le manque de dispositifs permettant aux artistes émergents de se lancer. A ses yeux, le rôle du gouvernement est de créer les conditions nécessaires pour que chacun puisse un jour tenter sa chance.
Lee a ensuite insisté sur un principe fondateur : la culture doit rester libre et créative. Il a regretté les tentatives passées de contrôle politique, comme les listes noires, et a jugé que l'exécutif devait se limiter à créer un environnement favorable, en apportant les moyens nécessaires sans interférer. Selon lui, c’est seulement dans ces conditions que peut émerger la prochaine génération d’artistes et d’œuvres capable de conquérir le monde.
Pour illustrer son propos, le dirigeant a évoqué le tigre de « K-Pop Demon Hunters », cette figure jadis redoutée, transformée en symbole facétieux et attachant. D’après lui, cette réinterprétation illustre la capacité du peuple coréen à transformer la peur en créativité et à inscrire l’humour au cœur de sa culture.