L'équipe du procureur spécial Min Joong-ki, chargée d'enquêter sur les allégations visant Kim Keon-hee, devrait intensifier ses investigations avec la mise en détention de la suspecte la nuit dernière.
Dans la demande de mandat de détention, seules trois des seize accusations portées contre l'ancienne Première dame ont été retenues : manipulation des actions de Deutsche Motors, ingérence dans la nomination de candidats électoraux et trafic d'influence en échange de pots-de-vin versés par l'Eglise de la Réunification. Il s'agissait des soupçons relativement faciles à étayer grâce aux preuves et aux témoignages recueillis à ce jour.
Les enquêteurs devraient désormais s'attaquer à d’autres dossiers plus complexes, tels que les traitements de faveur présumés dont aurait bénéficié la famille de Kim dans des projets de développement urbain à Yangpyeong, la manipulation boursière de Sambu Construction ou encore diverses suspicions entourant Kim Ye-sung, un proche de l'épouse de Yoon Suk Yeol.
L’une des tâches prioritaires consiste à établir son implication directe dans ces affaires dont les contours se précisent progressivement, ainsi qu’à déterminer le rôle éventuel de l’ex-chef de l’Etat. Une mission qui s’annonce difficile, d’autant plus que sa femme a nié en bloc toutes les accusations lors de son premier interrogatoire le 6 août et que le mari continue de refuser de se présenter aux convocations des procureurs.
Dans le cadre de ses enquêtes, l'équipe du procureur Min a procédé ce mercredi à une perquisition dans les locaux du Parti du pouvoir du peuple (PPP), l’ex-formation au pouvoir dont plusieurs députés sont impliqués dans des allégations concernant Kim Keon-hee, notamment l'intervention présumée dans les investitures des élections partielles de 2022.