A l’Assemblée nationale, le Parti du pouvoir du peuple (PPP) a entamé, lundi vers 16h, une opération d'obstruction parlementaire pour freiner, voire empêcher, la tenue de votes sur l’un des trois amendements relatifs à l’audiovisuel issus du Minjoo. La majorité présidentielle l’a soumis au vote hier en séance plénière, expliquant que le texte vise à réformer la gouvernance du premier diffuseur public du pays, la KBS, et à assurer son indépendance, sa neutralité politique et sa gestion raisonnable.
La disposition précise notamment que le nombre des membres de son conseil d’administration doit passer de 11 à 15 et que 40 % d’entre eux seront désormais recommandés par le Parlement et le reste par les employés du groupe, par son conseil consultatif des programmes ou encore par l’association des universitaires concernés, entre autres. Actuellement, c’est l’autorité de régulation de l’audiovisuel et des communications (KCC), qui les recommande tous. La première formation de l’opposition y est farouchement opposée, arguant qu’il s’agit de créer des emplois aux associations civiques ou à la centrale syndicale ayant la même position que le mouvement au pouvoir.
Selon la loi en vigueur, si les trois cinquièmes des élus de l’Assemblée se prononcent contre l’obstruction parlementaire dans un délai de 24 heures après son début, le mouvement conservateur doit y mettre fin. C’est ce qu’envisagent de faire cet après-midi le Minjoo et les autres petits mouvements progressistes, qui comptent près de 190 sièges sur les 300 de l’Hémicycle. Ils devraient aussitôt adopter le texte alors que le PPP menace de saisir la Cour constitutionnelle en pareil cas.