L’équipe du procureur indépendant Min Joong-ki interroge, aujourd’hui et demain, Myung Tae-kyun. Par le biais de ce dernier, l’ancien président Yoon Suk Yeol et son épouse seraient illicitement intervenus dans la désignation de candidats à des élections.
Les enquêteurs cherchent à savoir si cet intermédiaire politique a bel et bien demandé à l’ex-couple présidentiel d’œuvrer pour que l’ancienne députée, Kim Young-sun, soit désignée candidate dans une circonscription de Changwon, dans le sud-est du pays, lors des législatives partielles de juin 2022. Et ce en contrepartie des sondages d’opinion qu’il a effectués gratuitement pour Yoon, alors en pleine campagne présidentielle la même année.
Dans le cadre de ces investigations, l’équipe de Min a également convoqué l’ancien chef de l’Etat à deux reprises, mardi et mercredi. Mais sans succès. Face à ces absences jugées intentionnelles, elle a requis, hier au tribunal, un mandat d’amener. Une demande acceptée aujourd’hui et dont l'exécution est prévue demain à 9h.
Parallèlement, le beau-frère de l’ancien dirigeant, Kim Jin-woo, s’est à nouveau présenté devant les enquêteurs, afin de participer à des opérations forensiques des smartphones et des ordinateurs saisis lors des perquisitions de son domicile et d’autres lieux. Le grand-frère de Kim Keon-hee est suspecté d’avoir bénéficié, dans le passé, d’une faveur exceptionnelle lors du développement d’un complexe d’appartements à Yangpyeong, près de Séoul. Il aurait également caché un très controversé collier en diamant et d’autres objets de valeur de sa sœur.
Parallèlement, le tribunal doit décider aujourd’hui de délivrer ou non un mandat d’arrêt contre l’ex-ministre de l’Intérieur, demandé par le procureur spécial, Cho Eun-suk. Avant cela, le juge responsable doit auditionner Lee Sang-min. Celui-ci est soupçonné notamment d’avoir ordonné à l’Agence nationale de lutte contre les incendies (NFA) de couper l'eau et l’électricité des locaux de certains médias critiques envers le gouvernement, le 3 décembre, peu de temps après l’imposition de la loi martiale.