L’équipe du procureur spécial, Min Joong-ki, a sommé Kim Keon-hee de comparaître devant elle, le 6 août. En amont, elle a procédé aujourd’hui à de vastes perquisitions dans le cadre des enquêtes sur de multiples allégations pesant sur l’épouse de Yoon Suk Yeol.
Ses enquêteurs ont fouillé l’appartement de l’ex-couple présidentiel, les locaux de l’entreprise de contenus culturels Covana Contents, dont Kim est la dirigeante, ainsi que les domiciles de sa famille. Celui du député conservateur Kim Sun-gyo et son bureau au Parlement ont également fait l’objet d’une descente.
Ces opérations ont pour but de faire la lumière sur le soupçon, selon lequel l’élu en question avait accordé des privilèges à une société de la mère de l’ex-Première dame dans le processus de développement d’un site à Yangpyeong, entre 2011 et 2016. A l’époque, le législateur était le maire de la commune située à environ 60 km de Séoul.
En parallèle, l’équipe de Min continue d’entendre les secrétaires proches de la conjointe de Yoon dans le cadre des investigations sur le collier en diamant et les sacs à main Chanel que l’église de l’Unification lui aurait offert par l’intermédiaire d’un tiers.
De son côté, le procureur spécial Cho Eun-suk et ses enquêteurs ont auditionné aujourd’hui l’ex-ministre de l’Intérieur, en poste au moment de l’imposition de la loi martiale, le 3 décembre. Lee Sang-min a comparu sous le statut de prévenu.
Ce très proche de l’ex-chef de l’Etat est suspecté d’avoir ordonné, ce soir-là, à l’Agence nationale de lutte contre les incendies (NFA) de couper l'eau et l’électricité des locaux de certains médias critiques envers le gouvernement sur ordre de Yoon.