L’étau judiciaire se resserre autour de l’ex-couple présidentiel. Le procureur spécial, Min Joong-ki, a sommé l’ancien président Yoon Suk Yeol et Kim Keon-hee de se présenter à un interrogatoire, respectivement le 29 juillet et le 6 août. Et ce, dans le cadre de son enquête sur de multiples allégations portées contre l’ex-Première dame.
L’équipe de Min a adressé hier au directeur du centre de détention de Séoul, où est incarcéré l’ex-chef de l’Etat, une demande écrite de coopération pour sa comparution. Elle a en même temps envoyé une demande de convocation à son épouse. Le couple doit être entendu sous le statut de prévenu.
Selon un des adjoints au procureur, Kim devra répondre de nombreux chefs d’accusation, dont la violation de la loi sur les marchés des capitaux et l’intervention dans la désignation de certains candidats du Parti du pouvoir du peuple (PPP) à des élections législatives et locales. Quand à Yoon, il est soupçonné d’avoir été complice dans ces investitures.
Les enquêteurs continuent d’interroger les responsables concernés des institutions et des entreprises liées à la décision, prise en juin 2022 par l’administration Yoon, de plus que doubler l’aide au développement vers le Cambodge sur les cinq années suivantes. Une démarche jugée douteuse au profit de l’église de l’Unification. Afin d’obtenir des projets dans le pays d’Asie du Sud-Est, la secte Moon aurait offert à l’ex-Première dame un collier en diamant Graff et des sacs à main Chanel par le biais de son ancien numéro deux et d’un chaman proche de Kim.