Les enquêtes des trois procureurs spéciaux sur Yoon Suk Yeol et son épouse s’accélèrent.
L’équipe de Cho Eun-suk, chargée de faire la lumière sur les accusations contre l’ex-président en lien avec son imposition de la loi martiale, a décidé de ne plus le sommer de comparaître devant elle pour un interrogatoire. Yoon, s’obstinant à refuser les convocations et à nier les faits qui lui sont reprochés, a été inculpé samedi dernier. En détention depuis le 10 juillet, notamment pour avoir abusé de pouvoir en vue d’entraver l’exercice des droits des autres, il est en parallèle jugé au pénal pour insurrection.
Plus précisément, le prédécesseur de Lee Jae Myung est suspecté d’avoir fait assister seulement certains des membres de son gouvernement au conseil des ministres qu’il avait convoqué peu de temps avant la déclaration de l’état d’exception, le 3 décembre au soir. Yoon l’est aussi pour avoir ordonné de diffuser de fausses informations le concernant, de supprimer la liste de ses échanges téléphoniques sécurisés avec plusieurs hauts responsables, avant ou après la proclamation de la loi martiale, ou encore d’avoir empêché son arrestation en janvier, alors qu’il était encore en poste.
Le procureur spécial Min Joong-ki et son équipe poursuivent eux aussi leurs investigations sur les allégations contre Kim Keon-hee. Ils continuent d’interroger les patrons et les cadres supérieurs, anciens et actuels, des entreprises qui avaient investi en 2023 dans la société de location de voitures, IMS Mobility, dont le premier actionnaire est Kim Ye-seong. En cavale dans un pays étranger depuis avril, celui-ci est connu comme intendant de la famille de la conjointe de Yoon. Le procureur doit également auditionner Lee Jong-ho, une figure clé mise en cause dans les manipulations boursières impliquant l’ex-Première dame.
Pour leur part, les enquêteurs du procureur spécial Lee Myung-hyun cherchent toujours à savoir si l’ex-couple présidentiel est intervenu dans les investigations sur la mort, en juillet 2023, d’un jeune soldat du Corps des Marines. Avec pour objectif d’épargner de sanctions le chef de la division de l'époque à laquelle celui-ci appartenait.