Le Tribunal du district central de Séoul examine aujourd’hui la légitimité de la détention provisoire de Yoon Suk Yeol. Une incarcération demandée par le procureur spécial, Cho Eun-sok, dans le cadre des enquêtes sur sa tentative d’imposition de la loi martiale en décembre dernier.
Les juges ont commencé à entendre, à huis clos, le prévenu et l’équipe de Cho, à 10h15. Ils doivent rendre leur décision dans un délai de 24 heures après la fin de l’audience.
L’ancien chef de l’Etat s’y est présenté en personne, afin de faire état lui-même de ses problèmes de santé. Selon ses avocats, il peine à manger, à faire de l’exercice et éprouve des difficultés à respirer en marchant. Un état de santé qui rendrait difficile sa comparution à son procès et à l’interrogatoire des enquêteurs. Néanmoins, ceux-ci ont affirmé que l’établissement pénitentiaire, où est emprisonné Yoon, leur avait signalé aucune difficulté à se déplacer.
Par ailleurs, l’équipe du procureur spécial, Min Joong-ki, qui mène des enquêtes sur les 16 chefs d’accusation portées contre l’épouse de l’ancien dirigeant, continue les perquisitions dans divers lieux. Aujourd’hui, elle fouille l’immense complexe de l’église de l’Unification à Gapyeong, dans le Gyeonggi, et son siège de Séoul. La secte Moon est suspectée d’avoir offert à Kim Keon-hee, en 2022 un collier en diamant et des sacs à main Chanel par le biais de son ex-numéro deux, du nom de Yoon, ainsi que du chaman dénommé Jeon Seong-bae, alias « Geon Jin », un des proches de l’ex-Première dame.
La même équipe a également effectué une descente au domicile et au bureau du député Kweon Seong-dong. Cet élu du Parti du pouvoir du peuple (PPP) aurait fait assister Yoon Suk Yeol à un événement de l’église en février 2022, alors qu’il était encore candidat du mouvement conservateur à la présidentielle, organisée le mois suivant.
Les enquêteurs ont aussi perquisitionné plusieurs autres endroits liés aux allégations contre Kim, dont le Service national du renseignement (NIS).