Yoon Suk Yeol échappe à une nouvelle arrestation. La justice a rejeté, hier soir, une demande du procureur spécial Cho Eun-suk de placer en détention l’ex-chef de l’Etat destitué, actuellement jugé au pénal pour avoir orchestré une insurrection en instaurant la loi martiale le 3 décembre.
Le Tribunal du district central de Séoul a justifié sa décision, en invoquant que le prévenu avait promis de se rendre à toute convocation de l’équipe de Cho. Celle-ci a aussitôt réagi, en notifiant à l’ancien dirigeant de se présenter devant elle, ce samedi à 9h, et en martelant qu’elle allait envisager une nouvelle requête de mandat d’arrêt à son encontre, le cas échéant. Mais les avocats de l’ancien président de la République ont demandé à ce que leur client s’y rende à 10h, à huis clos.
Pour rappel, le procureur spécial dirige les enquêtes indépendantes sur les accusations d’insurrection et d’incitation aux attaques nord-coréennes contre le Sud, portées contre Yoon. Dans le cadre de ces investigations, son équipe avait demandé mardi un mandat d’arrêt pour des charges supplémentaires. Elle l'accuse d’avoir entravé, le 3 janvier, son arrestation en mobilisant le Service de sécurité présidentielle (PSS), et d’avoir ordonné à celui-ci, le 7 décembre, de supprimer la liste des échanges téléphoniques sécurisés entre lui et plusieurs généraux de l’armée.