L’interdiction des contacts civils intercoréens, imposée par le gouvernement de Yoon Suk Yeol, a été levée. Un responsable du ministère de la Réunification a déclaré ce mercredi que les demandes d’autorisation de contact avec des habitants nord-coréens déposées par des citoyens sud-coréens seraient désormais examinées favorablement, compte tenu de la nécessité de rétablir les canaux de communication civile avec Pyongyang.
Le 19 juin dernier, le ministère avait déjà permis à deux organisations humanitaires de contacter des habitants au nord du 38e parallèle. Il s’agissait d’une première depuis août 2024 où de tels échanges avaient été exceptionnellement autorisés après les inondations dévastatrices dans le pays communiste. Depuis, d’autres demandes similaires ont reçu le feu vert de l’exécutif. Mardi, celle déposée par la Fondation pour la coopération intercoréenne, dirigée par Im Jong-seok, ancien secrétaire général de l’ex-président progressiste Moon Jae-in a été autorisée.
L’administration Yoon avait pratiquement interdit tout contact entre les civils des deux Corées à partir du second semestre 2023, invoquant les provocations répétées du régime et la détérioration des relations Séoul-Pyongyang. Le nouveau chef de l’Etat, Lee Jae Myung, a quant à lui fait de leur restauration une priorité de sa politique dès son arrivée au pouvoir, nourrissant ainsi les espoirs d’un dégel sur la péninsule.
Les organisations civiles concernées se félicitent de ce changement de cap, tout en appelant à une révision de la législation afin de garantir la continuité des échanges intercoréens, indépendamment du gouvernement en place.