Yoon Suk Yeol ne s’est, une nouvelle fois, pas présenté à la convocation de la Police prévue aujourd’hui. Il s’agissait de la troisième. L’ancien président est soupçonné d’avoir entravé l’exécution d’un mandat d’arrêt à son encontre en mobilisant le service de sécurité présidentielle lorsqu’il était encore au pouvoir, et d’avoir ordonné la suppression de l'historique des téléphones des chefs militaires impliqués dans le projet de loi martiale du 3 décembre.

Le 17 juin, Yoon a fait savoir que cette enquête était inutile, mais qu’il restait toutefois ouvert à une audition écrite ou dans un lieu tiers. La Police pourrait envisager une demande de mandat d’arrêt s’il continue à refuser de coopérer.

Son épouse, Kim Keon-hee, elle aussi, n’entend pas comparaître devant le Parquet. Ce dernier lui a déjà adressé cinq convocations concernant les soupçons sur la manipulation boursière de Deutsch Motors, ainsi que l’ingérence dans l’investiture d’un candidat du Parti du pouvoir du peuple (PPP), lors d’une élection législative partielle.

Le ministère public a récemment obtenu des enregistrements téléphoniques laissant penser que Kim était au courant de cette fraude financière. Il pourrait désormais envisager des mesures coercitives pour l’interroger.

Toutefois, l’ancienne Première dame considère que ces convocations sont redondantes, d’autant plus qu’une enquête similaire sera bientôt menée par l’équipe du procureur spécial. Elle a indiqué qu’elle coopérerait avec celle-ci.