La Police nationale, qui enquête sur la proclamation de la loi martiale par l'ancien président Yoon Suk Yeol, resserre son étau autour des anciens ministres de son gouvernement.
L'équipe spéciale chargée de l’affaire a annoncé mardi avoir émis, à la mi-mai, une interdiction de sortie du territoire à l’encontre de l’ancien Premier ministre Han Duck-soo et de l’ex-vice-Premier ministre à l’Economie, Choi Sang-mok. La même mesure, imposée en décembre dernier à l’ancien ministre de l’Intérieur Lee Sang-min, a également été prolongée.
Lundi, ces trois anciens membres du gouvernement Yoon ont été interrogés pendant environ dix heures par les enquêteurs, qui cherchent notamment à établir à quel moment ils ont eu connaissance du plan de l’ex-chef de l’Etat, ainsi que les circonstances de leur éventuelle implication.
Lors de cet interrogatoire, Han aurait déclaré ne pas en avoir été informé à l’avance, et avoir ensuite tenté de dissuader ce dernier de proclamer l’état d’exception. Les deux autres auraient tenu des propos similaires.
Par ailleurs, la Police a récemment analysé les enregistrements du serveur des téléphones cryptés remis par le Service de sécurité présidentielle (PSS). Elle y a détecté des signes indiquant que des informations liées à l’ancien dirigeant, à l’ex-numéro deux du Service national de renseignement (NIS), Hong Jang-won, ainsi qu’à l’ancien chef de la police métropolitaine de Séoul, Kim Bong-sik, ont été supprimées à distance. Les enquêteurs n'excluent pas que l’ancien chef de l’Etat ou Kim Seong-hoon, directeur adjoint du PSS, soit derrière cette opération.