Le tribunal du district central de Séoul a tenu, lundi, la cinquième audience du procès de Yoon Suk Yeol, accusé d’avoir orchestré une insurrection. Lors de cette séance, l’ancien chef de la 1ère brigade aéroportée du Commandement des opérations spéciales (SWC), Lee Sang-hyun, a témoigné sur les circonstances du déploiement des forces militaires à l’Assemblée nationale, à la suite de la déclaration de la loi martiale par l’ex-président, le 3 décembre dernier.
Le général a déclaré que son supérieur, Kwak Jong-geun, ancien commandant du SWC, lui avait transmis l’ordre, donné par Yoon, de faire sortir les députés, quitte à forcer les portes et à couper l’électricité. Selon lui, l’ancien-chef de l’Etat aurait même évoqué un éventuel recours à des haches.
Le Parquet a diffusé, devant le tribunal, l’enregistrement d’un appel téléphonique dans lequel Lee ordonne à ses subalternes de faire sortir les élus, même en détruisant les portes.
Le témoin a également affirmé avoir vu des citoyens en larmes crier pour la défense de la démocratie. Il aurait alors compris qu’il ne s’agissait pas d’une opération militaire ordinaire, et fini par décider de retirer les troupes.
La prochaine audience du procès est prévue pour le 9 juin, soit après l’élection présidentielle.
Par ailleurs, la police a imposé une interdiction de quitter le territoire aux deux ex-présidents par intérim. Han Duck-soo et Choi Sang-mok sont soupçonnés d'avoir été impliqués dans l'insurrection.