Yoon Suk Yeol a assisté ce jeudi pour la deuxième fois à une audience de son procès en destitution à la Cour constitutionnelle. Cette quatrième séance a attiré une attention particulière, avec la présence comme témoin de son ex-ministre de la Défense, en poste au moment de l’éphémère loi martiale, à la demande des avocats du dirigeant suspendu.
Inculpé pour avoir joué un rôle crucial dans la proclamation de l’état d’exception, le 3 décembre, Kim Yong-hyun, a été placé en détention quelques jours plus tard.
Lors de l’audience d’aujourd’hui, il a d’abord répondu, pendant 30 minutes, aux questions des avocats de Yoon. Il s’agissait notamment de la mobilisation de militaires le soir de l’imposition du coup de force et de la « feuille de papier de la loi martiale », remise au vice-Premier ministre à l’Economie, Choi Sang-mok, qui assure actuellement le président par intérim.
Kim a alors affirmé que le chef de l’Etat lui avait demandé de préparer un effectif minimal de soldats, voulant juste « mettre en garde les forces hostiles à l’Etat ». Et d’ajouter qu’il a fait intervenir les policiers pour maintenir l’ordre à l’extérieur de l’Assemblée nationale, et non pas pour la cerner.
Au sujet de la « feuille de papier » polémique, l’ancien chef de la défense a déclaré que c’était lui, et non pas le président, qui l’avait rédigée.
Après ces témoignages, Kim a manifesté son intention de refuser de répondre aux questions des représentants juridiques du Parlement, qui a saisi la Cour, invoquant « la possibilité élevée de déformation des faits ».
Le président par intérim de la haute juridiction, Moon Hyung-bae, a alors déclaré une pause de dix minutes. Après cette suspension, l’ex-ministre a fait marche arrière, à la demande de la défense de Yoon.