Le Bureau d’enquête sur la corruption des hauts fonctionnaires (CIO) a finalement jeté l’éponge. Il avait jusqu’au 28 janvier pour entendre Yoon Suk Yeol, soupçonné d’avoir orchestré l’imposition de la loi martiale, le 3 décembre. Mais il a décidé aujourd’hui de transférer l’affaire au Parquet.
A l’origine de cette décision, le refus continu du président suspendu de se présenter à tous les interrogatoires, que ce soit au siège du CIO ou au centre de détention où il est incarcéré. A l’exception du premier qui a eu lieu le 15 janvier, le jour de son arrestation. Il avait néanmoins exercé le droit au silence et n’avait pas signé le procès-verbal.
Selon la loi sur le CIO, en vigueur depuis sa création en 2020, cette agence anti-corruption n’a pas le pouvoir d’inculper un chef de l’Etat. Si elle veut le faire, elle doit transférer tous les dossiers au ministère public.
Celui-ci envisage dorénavant de requérir au tribunal, plus précisément à celui du district central de Séoul, la prolongation de la durée de la détention provisoire de Yoon, pour poursuivre des investigations. Et ce avant de l’inculper aux alentours du 5 février.