Le Bureau d'enquête sur la corruption des hauts fonctionnaires (CIO) n’a pas réussi, lundi, à emmener de force Yoon Suk Yeol pour l'interroger dans le cadre des investigations sur sa tentative avortée d'imposer la loi martiale.
Hier, vers 15h, des procureurs et des enquêteurs du CIO sont arrivés au centre de détention de Séoul, situé à Uiwang dans la province de Gyeonggi, où le dirigeant suspendu est incarcéré. Cependant, ils ont dû faire demi-tour sans résultat après six heures de confrontation.
Hier soir, Yoon a poursuivi la préparation de sa défense pour son procès en destitution avec ses avocats jusqu'à 21h30. Les membres du CIO, qui tentaient de l'emmener, y ont renoncé et se sont retirés des lieux vers 21h. En effet, selon les règlements relatifs aux droits de l'homme applicables aux organes d'enquête, le consentement du suspect est requis pour mener un interrogatoire après 21h.
Le CIO a annoncé qu'il procéderait à une nouvelle tentative de convocation forcée du président. L'opération pourrait avoir lieu dès aujourd'hui.
Pour rappel, lors du premier interrogatoire tenu le 15 janvier, juste après son arrestation, le chef de l'Etat avait exercé son droit au silence. Depuis, il a refusé de se soumettre aux quatre convocations qui lui avaient été adressées. Selon la jurisprudence de la Cour suprême, les autorités d'enquête peuvent conduire de force un suspect placé en détention qui refuse de se présenter à un interrogatoire.