La Police a lancé hier une deuxième opération de perquisition à la maison sécurisée présidentielle, ainsi qu'au Service de sécurité présidentielle (PSS), dans le cadre de son enquête sur la tentative avortée de proclamation de la loi martiale par Yoon Suk Yeol. Cependant, cette intervention s'est soldée par un échec.
Selon elle, des enquêteurs se sont rendus hier vers 13h35 à la maison sécurisée de Samcheong-dong pour se procurer les enregistrements des caméras de surveillance. Toutefois, ils ont dû se retirer vers 17h10 en raison du refus d'accès opposé par le PSS, chargé de la protection du site.
Ils ont également tenté de perquisitionner les locaux du PSS, situés dans l'enceinte du Bureau présidentiel de Yongsan, afin d'accéder au serveur contenant les images des caméras de surveillance de la maison sécurisée du président, mais en vain. Les agents de sécurité s'y sont là aussi opposés en invoquant les articles 110 et 111 du Code de procédure pénale, qui stipulent que l'autorisation du responsable est requise pour perquisitionner des lieux contenant des secrets militaires ou administratifs. Cependant, sauf si cela nuit aux intérêts majeurs de l'Etat, le responsable du site est tenu de se soumettre à la perquisition.
A la suite de cet échec, la Police a demandé au PSS de lui soumettre les enregistrements vidéo en question ainsi que d'autres documents relatifs à la proclamation de la loi martiale, en demandant une réponse officielle par écrit.
La première tentative de perquisition de ces deux sites, menée le 27 décembre dernier, avait également échoué en raison du blocage de l'entrée par le Service de sécurité.
La Police estime que les images capturées à la maison sécurisée présidentielle permettraient de mieux identifier les personnes impliquées dans la proclamation de l'état d'exception. En effet, son ancien chef, Cho Ji-ho, et l'ex-chef de l'agence de la Police de Séoul, Kim Bong-sik, ont déclaré avoir rencontré Yoon dans ce lieu le 3 décembre, trois heures avant la proclamation de la loi martiale, et d'y avoir reçu des documents relatifs à cette dernière. Le lendemain, quatre hauts responsables de l'exécutif, dont le ministre de la Justice, Park Sung-jae, et le ministre de l'Intérieur, Lee Sang-min, se sont également entretenus avec le président dans le même lieu.