Yoon Suk Yeol comparaîtra aujourd’hui à 14h devant la Cour constitutionnelle pour son procès en destitution, a annoncé hier soir son avocat Yun Gap-geun.
Lors de cette troisième audience, les juges avaient initialement prévu d’examiner les preuves relatives à la proclamation de la loi martiale, notamment les enregistrements des caméras de vidéosurveillance de l’Assemblée nationale. Toutefois, si le président comparaît, il est fort probable que la Cour puisse recueillir directement son témoignage sur les motifs de cette proclamation.
A cette occasion, Yoon devrait plaider sa cause en expliquant les circonstances de sa décision, notamment les soupçons de fraude électorale et les multiples tentatives de destitution des membres du gouvernement et des institutions publiques menées par le Minjoo, le principal parti d’opposition.
Le dirigeant suspendu avait refusé de se présenter à la première audience, tenue le 14 décembre, invoquant des soucis de sécurité. Il ne s’était pas non plus présenté à la deuxième, organisée le 16 décembre, au lendemain de son arrestation par le Bureau d’enquête sur la corruption des hauts fonctionnaires (CIO), dans le cadre d’une enquête pour rébellion. Il est actuellement détenu au centre de détention de Séoul, situé à Uiwang, dans la province de Gyeonggi.
Sa comparution aujourd’hui devant la haute juridiction marquera donc sa première apparition publique depuis sa tentative avortée d’imposer la loi martiale. Selon ses avocats, il a l’intention d’assister autant que possible aux prochaines audiences.
C’est la première fois qu’un président suspendu se présente en personne devant la haute juridiction. Les anciens présidents Roh Moo-hyun et Park Geun-hye n’avaient jamais assisté aux audiences après avoir été destitués par le Parlement.