Le président Yoon Suk Yeol a été placé en détention provisoire hier. Ce qui porte à onze le nombre de personnes incarcérées dans le cadre des enquêtes sur la proclamation de la loi martiale le 3 décembre dernier.
Dix participants à la tentative d'instaurer l’état d’exception avaient déjà été inculpés et sont soupçonnés d'avoir participé à la rébellion. Parmi eux : Kim Yong-hyun, ministre de la Défense de l'époque, Kwak Jong-geun, commandant des forces spéciales de l’armée de terre, Yeo In-hyeong, commandant du contre-espionnage (DCC), Moon Sang-ho, chef du Commandement du renseignement de défense, Lee Jin-woo, commandant de la défense de la capitale (CDC) et Cho Ji-ho, patron de l’Agence nationale de la Police.
Si Yoon, considéré comme instigateur de cette tentative d'insurrection, est lui aussi inculpé, les investigations sur l'éphémère loi martiale toucheront à leur fin. Il faudra néanmoins décider de l'étendue de la responsabilité des cadres intermédiaires ayant suivi les ordres des inculpés et des ministres présents au conseil ministériel précédant la proclamation de l'état d'exception.
Des enquêtes sont également en cours sur Lee Sang-min, l'ancien ministre de l'Administration publique et de la Sécurité qui a démissionné juste après la loi martiale avortée. Lee est soupçonné d'avoir ordonné de couper l'eau et l'électricité dans les bâtiments de nombreux médias.
Les enquêteurs se pencheront également sur le possible projet de renouveler la loi martiale et l'« incitation à l'attaque du Nord », toujours orchestrés par le chef de l'Etat.