A la suite de la décision de la Cour du district Ouest de Séoul de placer en détention provisoire Yoon Suk Yeol, des partisans de ce dernier ont commencé à pénétrer, vers 3h dimanche à l'intérieur du tribunal. Ils en ont détruit les fenêtres et les portes, cherchant la juge qui a pris cette décision.
Les assaillants ont arraché les équipements anti-émeute des policiers tels que les boucliers et les ont frappés avec. Ils s'en sont également pris aux journalistes dont ceux de la KBS et cassé leurs matériels.
Sur place, 90 d’entre eux ont été arrêtés après une extrême violence jamais vue dans l'histoire du pays et perpétrée dans le dernier bastion de l'Etat de droit qu’est le tribunal. Le bilan est lourd avec une cinquantaine de policiers blessés dont sept dans un état grave.
Par ailleurs, d'autres manifestants pro-Yoon se sont de nouveau rassemblés dimanche après-midi devant le tribunal avant de se diriger vers la Cour constitutionnelle, chargée du procès en destitution du chef de l’Etat. De nouvelles altercations avec les forces de l'ordre ont été rapportées et un homme a été arrêté pour avoir franchi le mur de la haute juridiction.
La Police ainsi que le Parquet se sont engagés à mener des enquêtes rigoureuses, plaçant en détention tous les suspects qui ont menacé l'Etat de droit et la Constitution. Une équipe d'envergure composée de neuf procureurs a été créée. Le patron par intérim de la Police nationale a décidé d'interroger, non seulement les émeutiers, mais également les Youtubeurs d'extrême droite qui auraient encouragé ces violences.
De son côté, la juge qui avait émis le mandat de détention provisoire à l'égard du président de la République est placée sous protection policière. Des enquêtes seront également menées sur les commentaires en ligne menaçants à son encontre.