Les médias nord-coréens ont rapporté pour la première fois, ce matin, l'arrestation de Yoon Suk Yeol, la décrivant comme une première historique pour un président de la République en exercice.
La Radio centrale nord-coréenne (KCBS) et le Rodong Sinmun, le journal officiel du Parti des travailleurs, ont fait savoir que cette nouvelle avait été largement couverte comme une information urgente par la communauté internationale. Selon eux, cet incident a plongé le Sud dans un chaos politique. Ils ont également cité des commentaires de médias étrangers évoquant le « sort misérable » du chef de l’État arrêté et l’aggravation de la crise au sud du 38e parallèle. Et d’ajouter que Yoon entrerait dans l’Histoire comme le cinquième président sud-coréen à finir derrière les barreaux, après Chun Doo-hwan, Roh Tae-woo, Park Geun-hye et Lee Myung-bak.
Les organes de presse officiels du royaume ermite ont abordé des sujets liés à la loi martiale et à des affaires de destitution à cinq reprises depuis le 3 décembre dernier. La nouvelle publiée aujourd’hui est la première mention en deux semaines.
En réaction, le ministère sud-coréen de la Réunification a indiqué qu’il n’avait pas de commentaire particulier à faire. La porte-parole adjointe, Kim In-ae, a rappelé que la presse du pays communiste couvrait de manière sporadique les actualités politiques en Corée du Sud. Elle a précisé que Séoul continuerait à observer si cette tendance persiste.