La liste des avocats du président Yoon Suk Yeol, destitué par le Parlement le 14 décembre, a été déposée hier au Bureau d'enquête sur la corruption des hauts fonctionnaires (CIO). C'est la première fois que la défense de Yoon le fait depuis que ce dernier est accusé de rébellion et d’abus de pouvoir en raison de sa proclamation de l'éphémère loi martiale du 3 décembre 2024.
Lors du dépôt, les représentants du chef de l’Etat se sont entretenus avec les enquêteurs durant une demi-heure. Ils ont ainsi mis en avant que l'éventuelle exécution du mandat d'arrêt contre leur client risquait d'entraver le droit de défense tout comme la gestion des affaires de l'Etat, et d'entacher la dignité nationale.
En tenant cette position, l'équipe de défense a activement exprimé son désaccord face aux procédures d'enquête qu'elle refusait jusqu'ici et qui, selon elle, étaient illégitimes. Arguant que l'institution n'était pas compétente pour des investigations sur le crime d'insurrection. Ce changement de stratégie est dû au renforcement des moyens physiques et juridiques du CIO pour exécuter le nouveau mandat d'arrêt.
Toutefois, à la sortie de la réunion, devant les journalistes, les avocats ont de nouveau demandé la suspension du mandat d'arrêt, avant de réitérer que le dirigeant destitué était prêt à comparaître s’il est poursuivi ou s'il fait l'objet d'une détention provisoire par le Tribunal du district central de Séoul.
De son côté, le CIO a réaffirmé que la validité du deuxième mandat d'arrêt ainsi que la date et les modalités de son exécution ne seraient aucunement influencés par le dépôt de la liste des avocats de Yoon.