La défense du président Yoon Suk Yeol, suspendu de ses fonctions par le Parlement, a fait savoir hier que son client ne se présenterait pas à la première audience de son procès en destitution, prévu demain, à la Cour constitutionnelle.
Les avocats du chef de l’Etat ont prétendu que la sécurité de ce dernier ne serait pas garantie tant que le Bureau d'enquête sur la corruption des hauts fonctionnaires (CIO) et la Police envisageaient toujours d'exécuter le second mandat d'arrêt contre lui. Et d'ajouter qu'il comparaîtra devant la Cour constitutionnelle, une fois que sa sécurité sera entièrement assurée.
La loi constitutionnelle stipule que l’accusé doit se présenter aux audiences de son procès. Toutefois, elles peuvent s'organiser en son absence. Il est donc probable que le procès en question se déroule normalement à partir de sa deuxième audience, prévue ce jeudi.
La défense avait souligné à plusieurs reprises que le dirigeant destitué était prêt à se présenter devant les juges. L'annonce de son absence pourrait donc être interprétée comme un moyen de faire retarder la procédure. La partie de Yoon a d'ailleurs fait savoir qu'elle pourrait demander la modification des dates des audiences, déjà fixées.
De son côté, la Cour constitutionnelle a déclaré que les dates de cinq séances du procès étaient choisies de manière légitime, tout en expliquant qu'elle examinerait si cette demande lui parvenait.