Le ministère sud-coréen de la Réunification a estimé que la Corée du Nord avait privilégié la consolidation de son régime, tout en minimisant les messages adressés à l’extérieur, lors de la réunion plénière du Comité central du Parti des travailleurs, tenue du 23 au 27 décembre.
Selon les autorités sud-coréennes, les résultats de cette réunion, rendus publics hier par Pyongyang, montrent que ce dernier s’est concentré sur les réalisations de l'année. A savoir le 80e anniversaire de la fondation de son parti en octobre prochain, ainsi que la réorganisation de son régime en vue du 9e congrès du parti prévu en janvier. Aucune nouvelle politique, interne ou externe, n’a été annoncée.
Séoul a aussi noté que, bien que le régime de Kim Jong-un ait dévalorisé son voisin du Sud en l’appelant « bastion anti-communiste des États-Unis », il n’a pas évoqué la crise politique liée à la destitution de Yoon Suk Yeol ni la relation tendue entre les deux pays.
Quant aux Etats-Unis, le royaume ermite les a désignés comme « l'Etat le plus réactionnaire » et a annoncé une stratégie de réponse ferme vis-à-vis de Washington. Cependant, aucune mention concrète n’a été faite concernant le renforcement des capacités nucléaires.
Le ministère a expliqué cette prudence par l’incertitude des situations internes et externes, telles que l'arrivée de la nouvelle administration américaine, le déploiement des troupes nord-coréennes en Russie, la situation politique en Corée du Sud ainsi que le 8e congrès du parti prévu pour l'année prochaine.