Nouvel épisode du durcissement de la politique sud-coréenne de la Corée du Nord. Celle-ci semble avoir commencé à détruire cette fois des pylônes électriques que sa voisine du Sud avait construits pour alimenter en électricité le parc industriel de Gaeseong à quelques kilomètres au nord de la frontière. Ce complexe intercoréen a été fermé en 2016.
Selon l’état-major interarmées sud-coréen (JCS), depuis ce dimanche, plusieurs soldats nord-coréens ont été vus en train de découper une partie des lignes à haute tension de ces poteaux installés à proximité des tronçons de routes de Gyeongui au nord de la ligne de démarcation militaire. Des axes à l’ouest de la péninsule, autrefois utilisés pour les échanges transfrontaliers.
Pour mémoire, une filiale de la société d’électricité sud-coréenne (Kepco) avait achevé, en janvier 2007, l’installation d’un total de 48 pylônes entre la ville sud-coréenne de Munsan et Gaeseong, dont 15 au nord du 38e parallèle.
Mais cet ensemble de systèmes n’est plus opérationnel depuis juin 2020, date à laquelle le régime de Kim Jong-un avait dynamité un Bureau de liaison intercoréen ouvert deux ans plus tôt dans la même ville nord-coréenne.
Pour rappel, en janvier dernier, le dirigeant nord-coréen a désigné la Corée du Sud comme le principal ennemi de son pays. Depuis, l’Etat communiste continue de faire disparaître tout symbole des efforts en faveur de la réconciliation avec Séoul.
Le ministère sud-coréen de la Réunification estime que le retrait des pylônes s’inscrit dans le cadre des mesures « physiques » destinées à suspendre les relations intercoréennes. Un de ses responsables a alors martelé qu’une telle opération illicite portant atteinte au droit de propriété du Sud devrait être arrêtée.